Chaque semaine de garde j’ai l’impression de passer un
examen d’aptitude à la parentalité.
Tests en tout genre : compréhension
orale avec tétine (finger in the nose), motricité fine (attacher les boutons
des gilets, mettre les chaussettes…), maîtrise d’un projet de l’idée à ton
terme (ça se corse, les idées j’en ai toujours plus ou moins grâce à Internet,
mais quand j’ai prévu de les mettre à l’action, des obstacles extérieurs telle
une colère-caprice viennent faire capoter le projet) et la plus dure discipline :
affirmer son autorité en tout contexte et sans s’énerver.
Résultat : chaque semaine, je passe tout juste. Elève
passable. Pas de mention AB, B ou TB. D’ailleurs entre nous, existe-t-elle vraiment
la mention TB ? Hormis Super Nanny quelle mère (ou père) pourrait
prétendre à cette Gold Médaille !
On pourrait lire sur mon bulletin : "théorie acquise mais la pratique laisse à désirer"…ou encore…"de bonnes intentions, on le sent bien, mais après ?"…"Patience, il faut savoir se maîtriser". Bref, vous l’aurez compris, les examinateurs sont cruels, impartiaux. Si bien que ce week-end, j’ai failli rompre le contrat. Abandonner, lâcher, capoter, renoncer, claquer la porte, passer à autre chose. Dites comme vous le voulez, mais mon corps et ma tête ont dit Stop.
On pourrait lire sur mon bulletin : "théorie acquise mais la pratique laisse à désirer"…ou encore…"de bonnes intentions, on le sent bien, mais après ?"…"Patience, il faut savoir se maîtriser". Bref, vous l’aurez compris, les examinateurs sont cruels, impartiaux. Si bien que ce week-end, j’ai failli rompre le contrat. Abandonner, lâcher, capoter, renoncer, claquer la porte, passer à autre chose. Dites comme vous le voulez, mais mon corps et ma tête ont dit Stop.
Stop à cette torture émotionnelle, stop à ces cris, ces
pleurs, ces colères, ces caprices, ces menaces, ces punitions et cette absence
de plaisir d’être ensembles. Pourquoi, oui pourquoi ce que l’on a voulu si
chèrement, ce pour quoi on s’est battu pendant des années, au prix d’une
souffrance corporelle (et oui, souvenez-vous de la petite coccinelle, piquée
chaque jour dans le ventre) et émotionnelle, pourquoi le sujet de cette
bataille nous rend si amer à présent, au point d’envisager la rupture !
On
pourrait comparer cela à un caprice d’enfant, qui tape des pieds, hurle, se
roule au sol pour obtenir son jouet. Et, une fois le jouet obtenu dans la
violence, le rejette !
Oui, mais moi, j’ai fait des pieds et mains,
certes, mais c’était réfléchi. Mûrement réfléchi ! Mon désir d’enfant n’était
pas un « caprice » d’enfant mais bel et bien l’envie de donner vie à
un petit bout de nos chairs. J’ai dû tellement le désirer que j’en ai reçu 2 d’un
coup, du genre, tiens, tu ne m’y reprendras pas à 2 fois, voilà ce que tu veux,
et en double, au cas où l’idée te reprendrait de jouer les capricieuses. Oh merde,
comme avait lâché le papa le jour de l’écho. Oui, oh merde…
Ce n’est donc pas un caprice d’enfant. Alors si je passe de
justesse ce foutu exam de parentalité, c’est quoi le problème ? Je n’ai
pas lu les bons livres ? Merci Internet, à présent on trouve de bons
résumés.
Non, c’est moi alors le problème. Je manque de patience. Réponse soufflée
– maintes fois – par ma mère. Je suis trop exigeante – réponse soufflée par moi-même
et ma mère ! Finalement, je vais me mettre au pétard, comme ça je serais
détendue, zen, une grosse loque donc pas stressée, pas prête à bondir telle une
hyène sur sa proie, une baba cool de mère finalement [alors que je contrôle l’orthographe
de hyène car mon correcteur automatique voit rouge, je lis sur Wiki que la
hyène est le seul animal répertorié à ce jour capable de broyer le fémur d’un
éléphant – n’y voyez aucune ressemblance de près ou de loin avec moi].
Revenons
à mon pétard. Mon premier d’ailleurs ! Mieux vaut tard que jamais, même si
pour ce doux produit je préfèrerais jamais. Alors ce matin le maître mot était
les crever, les crever, les crever. Ohla doucement, j’entends par là les mettre
KO pour qu’elles fassent un gros dodo après le déjeuner. Vive le dimanche et
les bus qui passent rarement. Prétexte pour les crever : nous n’allons pas
attendre
20 min l’arrivée du bus. Action : rentrer à pinces jusqu’à l’appart. Résultat : le bus est arrivé en même temps que mes 2 loques de filles ! Déjeuner expédié et direction le lit.
20 min l’arrivée du bus. Action : rentrer à pinces jusqu’à l’appart. Résultat : le bus est arrivé en même temps que mes 2 loques de filles ! Déjeuner expédié et direction le lit.
A suivre, j’écris pendant leur sieste.
Moi en attendant de me procurer le pétard, j’ai des
tablettes de chocolat !
on a dû les échanger à la naissances avec tes petites fées à toi.
RépondreSupprimerou alors c'est leur père qui les pourrit.
oui, voilà.
Sinon, tu peux encore les abandonner sur une aire d'autoroute, hein...
[ à prendre au xxxx...xième degré]. Bon courage !