jeudi 29 août 2013

Celle dont on ne doit pas prononcer le nom

Pas de panique. Je n'ai ni casier judiciaire, ni le FBI aux fesses, ni mangé le dessert de mamie lors de ma dernière visite à la maison de retraite.

Je tiens juste à ma tranquillité, c'est tout.

J'avais un blog, sur lequel je racontais beaucoup de moi-même. Un jour, j'ai eu un travail, un truc auquel je n'osais plus trop croire après tous ces mois de galère. Un vrai travail, je veux dire, avec des collègues, des horaires, des tickets restau, une fiche de paie mensuelle avec un revenu, sinon excitant, au moins décent. Un vrai travail avec, néanmoins, un gros point noir: à la tête de l'entreprise, un homme, que je nommerai Albert, qui n'a pas tous les filtres, comme dirait une amie.
Albert, donc, est un mélange des pathologies existantes. Un peu mytho, pas mal pervers, beaucoup psychopathe.

Dans la logique des choses, j'aurais dû m'épancher sur ce phénomène étrange qui pourrissait nos journées et douchait l'enthousiasme de tous. J'ai préféré m'autocensurer. Les mois ont passé, j'ai laissé mon espace sur la toile en friche, tout en rêvant d'y retourner. Mais mon nom était gravé au fer rouge dessus, un clic sur Google et j'étais démasquée, y compris de mes nouvelles relations professionnelles qui n'auraient pas manqué de s'étouffer en découvrant la véritable facette d'Albert.

C'est le jour où il m'a expliqué que je buvais trop de thé, et que cela avait un impact sur mon psychisme, que j'ai réagi: ou je lui mettais ma thermos dans la tronche (risqué, en plus, c'est dommage de gâcher du Mariage Frères), ou je me lâchais autrement.

Ici, par exemple.

Alors, si vous étudiez le harcèlement moral en entreprise, vous tomberez peut-être sur cette page. Vous en déduirez sans doute que le plus fou n'est peut-être pas celui qu'on croit.

Si vous cherchiez du cul, comme le précisait Louloutte, vous allez être déçus. J'ai tendance à dire "no zob in job", et de toute façon, nous serions trop peu de survivants pour envisager quoi que ce soit à tendance grivoise, sachant qu'en outre, j'ai ce qu'il faut à la maison, merci bien.

Pour le reste, que dire? Je suis plutôt dans la partie haute de la trentaine, j'ai trois cheveux blancs (si, parole de ma coiffeuse) et je suis, comme Louloutte, assise le cul entre deux chaises. Ma première, c'est mon statut de maman d'un loulou de 10 ans, séparée du papa mais bienheureuse en amour depuis, pseudo-scribouillarde bientôt en recherche active - je vous expliquerai.

Ma deuxième chaise, c'est celle d'une femme qui n'a pas abandonné l'idée de reconversion dans l'accueil, la restauration, le commerce... et dont le rêve est de passer un CAP pâtisserie, pour construire, enfin, ce lieu rêvé.

L'équilibre entre les deux est précaire. Albert m'a secouée et je continue de me sentir bousculée de partout. En attendant, je me rattrape à la branche et je me réjouis d'avance de vous retrouver, accompagnée par Louloutte!

2 commentaires:

  1. Peut-on boire trop de thé de la maison Mariage Frères ? En passant, quelle saveur as-tu choisie ? J'ai toujours à la maison un coffret "Thé Porte-Bonheur" (une boite de 925,thé du Tibe et une de 961, mélange Alexandra David-Néel).
    Mais nous ne sommes pas là pour parler de thé, n'est-ce pas... J'espère que tu pourras vite te dé-secouer et retrouver ta zénitude.
    Bises,
    L'oiseau

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  2. Ah, je sens que ça va être savoureux !

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