jeudi 5 septembre 2013

La clé d'Albert

Aujourd'hui, Albert a annoncé à mes trois collègues leur licenciement: deux d'entre eux ont eu le droit de rentrer dans son bureau, de s'asseoir, d'écouter, faute de pouvoir vraiment la ramener.

Pour le troisième, cela a été plus expéditif: 2,5 secondes. Le temps de lui dire: "pas la peine de t'asseoir. Tu vas recevoir ta lettre."

Classe. Rien à dire.

Quelques minutes plus tard, nous discutons dans les bureaux, qui communiquent entre eux par une simple porte. Le troisième larron est à cheval entre les deux bureaux, au seuil de la porte quand surgit Albert, en furie.

"Toi, tu vas dans ton bureau!"

Et là-dessus, il ferme la porte... à clé, en emportant cette dernière.

Quelques minutes plus tard, nous entendant de nouveau discuter, il appelle celui qui est devenu sa cible n°1. Le néo-prisonnier nous envoie un mail :

"Albert* vient de m'appeler: Je ne dois plus vous parler"

"Pourquoi, il te vire, sinon?" s'est amusée ma collègue, elle aussi dans la charrette.

...

Y'a pas à dire, on s'amuse, au boulot.

* Le prénom a été modifié, vous l'aurez compris.

2 commentaires:

  1. Charmant, cet homme-là, y a pas à dire. le genre que je clouerais bien volontiers après ma porte de grange ! Et je vous parie que pris tous seul entre 4-z-yeux, (et u collet !), il se pisserait dessus ! Tyran de poche, va !

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